Couverture fascicule

P. Quérel et M. Feugère - L'établissement rural antique de Dury (Somme) et son dépôt de bronzes (IIIe s. av. J.-C. - IVe s. ap. J.-C)

[compte-rendu]

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P. Quérel et M. Feugère - L'établissement rural antique de Dury (Somme) et son dépôt de bronzes (IIIe s. av. J.-C. - /V6 s. ap. J.-C), Revue du Nord, hors série, Coll. Art et Arch., N° 6, Lille, 2000, 193 p., 153 Fig.

Il est exceptionnel qu'un site rural gallo-romain soit publié dans des délais aussi brefs, à la suite d'une opération d'archéologie préventive (1994-1995) : sans doute l'intérêt exceptionnel accordé au dépôt de bronze qui y a été mis au jour y est-il pour quelque chose... Mais réjouissons nous en, puisque nous disposons ainsi enfin d'au moins une étude monographique sur un établissement rural gallo-romain du nord de la Gaule, qui plus est dans le si célèbre secteur de la Picardie explorée par Roger Agache.

Certes, l'étude de cet important dépôt de bronze, due à M. Feugère, occupe près du tiers du texte (3e partie : 53 p.) ; il s'agit d'un assemblage hétéroclite d'objets et fragments de bronze, sans doute recueillis pour leur valeur métal, et accidentellement enfoui dans l'incendie d'une cave dans le 2e quart du IIP s.

Mais l'intérêt des autres données ainsi publiées est soutenu, même si ce n'est sans doute qu'à peine un tiers de la villa qui a fait l'objet de cette fouille : succédant à une occupation laténienne (sans doute décalée), une ferme en matériaux légers s'installe dès la période augustéenne; mais ce n'est qu'à la fin du IIe s. que l'on assiste à une importante restructuration, avec une véritable " villa " en dur : celle-ci semble avoir fonctionné sans grande rupture au moins jusqu'au milieu du IVe s.

La position de cet établissement rural à à peine 4 km au sud de la capitale de cité, Amiens-Samarobriva, est notable et permet d'aborder la question des relations ville-campagne. On retiendra aussi la mise au jour de plusieurs sépultures, de l'âge du Fer à l'Antiquité Tardive, qui illustre la question de la place des morts dans ce type de site rural (2e partie : les pratiques funéraires, p. 97-128).

Quant aux aspects économiques, des restes carpologiques ont été étudiés (V. Matterne), et une étude archéo-zoologique réalisée (S. Lepetz), montrant notamment un élevage ovin important jusqu'au milieu du Ier s. ap. J.-C, ensuite apparemment en déclin au profit des cultures. Des traces de différents artisanats ont enfin été observées (tissage, sidérurgie...).

En définitive donc un ouvrage dont on saluera la sortie rapide, complétant de manière substantielle la très courte liste des monographies disponibles sur des établissements ruraux gallo- romains, en tout cas pour la partie française de la Gaule.

Alain Ferdière Université de Tours, U.M.R. 6575, Archéologie et Territoires